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Radiohead L'éternelle remise en question

Portrait

Petit groupe volontaire et manifestement perturbé, Radiohead est devenu une autorité papale du rock d’aujourd'hui. De « Pablo Honey » à « OK Computer », itinéraire d'un groupe célèbre malgré lui qui se met une nouvelle fois en danger avec son quatrième album, « Kid A », et discographie commentée.

Au début personne n'était là. Radiohead était arrivé par la petite porte dans le cirque du rock, avec
Pablo Honey un album anodin où Thom Yorke et ses copains mettaient en place une idée rock simple, basée sur de belles convulsions de guitares et quelques jolies mélodies. Rien de bien nouveau en somme, un groupe de plus dans la lignée de U2 et de REM. Pour leurs premières tournées, ils avaient réussi à décrocher les premières parties d'un James vieillissant sur toute la France : une épreuve. Pourtant, à force d'abnégation, Radiohead finit par se tailler une réputation scénique en particulier grâce à son chanteur, un petit gars avec une tignasse blonde, manifestement perturbé, qui se contorsionne sur scène comme s'il préparait une crise d'épilepsie à chaque refrain et qui entre dans des transes inquiétantes en geignant de longues secondes sur chacune de ses chansons.
L'affaire aurait dû en rester là, à un succès d'estime et une compassion sentie pour ce chanteur débordé par ses émotions qui vit chaque concert comme une souffrance cathartique. Puis vient Creep, un des rares bons singles de leur premier album, qui se transforme tout à coup en un tube interplanétaire. En traversant l'Atlantique ce titre honorable, troussé comme un bon morceau de pop à guitares énervées et refrain coquet, a pris une dimension insoupçonnée via les ondes des radios des universités américaines. Entre deux gorgées de soda, les campus entonnent Creep avec autant de fougue que le Smells Like Teens Spirit de Nirvana quelques années auparavant.
Rétrospectivement, l'Angleterre puis la France succomberont à leur tour, rongées par le remords d'avoir trop négligé Radiohead. « Le succès de Creep nous a totalement déboussolés. Nous ne savions plus comment nous dépêtrer de cette image de nouveau Nirvana, si bien qu'au moment de terminer notre deuxième album nous nous sommes forcés à écrire des choses volontairement anti-commerciales, plus extrêmes. », expliquera le groupe pour justifier le virage musical amorcé avec
The Bends
Ce deuxième opus est donc plus ardu, plus massif, plus dense aussi. Fini le petit groupe et ses allures d'adolescents mal dégrossis pleurant leur haine sur des hymnes pop énervés ; Radiohead est un bloc, une forteresse musicale qui déverse dans ses chansons un torrent de tourments, un merveilleux poison sentimental avec contention et retenue. Tendue par des contractions de douleur, la voix de Thom Yorke sonne comme jamais, sans excès, modulant l'intensité avec une précision maniaque. Derrière lui, le groupe excelle dans la peinture sonore et emplit l'espace.
A ce jour, « The Bends » reste le meilleur album du groupe. Malgré l'accueil timide réservé à sa sortie, il contaminera tout un public grâce au bouche-à-oreille ; sans bruit ni clairons promotionnels, il s'immisce dans les discothèques et convertit un solide noyau dur de fans qui donneront toute leur puissance de soutien à la sortie d'
OK Computer
Ce troisième disque reçoit le plébiscite cumulé des deux albums et impose Radiohead comme une autorité papale du rock. Plus majestueux et démonstratif que son prédécesseur, « OK Computer » n'a ni l'immédiateté, ni la fougue spontanée de « The Bends ». Logique. Entre les deux disques, Thom Yorke a découvert Ennio Morricone, la musique contemporaine de Penderecki, le techno-dub de DJ Shadow et d'autres influences musicales qu'il a essayé d'inclure dans le matériau rock de base. Plus proche d'un Pink Floyd jouant du Nirvana, « OK Computer » deviendra un monstre, un album terrifiant, dictatorial. Un de ces triomphes dont on ne se remet pas.
Après trois ans de longue remise en question, d'immersion totale dans les univers artistiques techno, d'écoute minutieuse des disques Warp (Boards of Canada, Aphex Twin), Thom Yorke a envisagé le futur de son groupe loin des sphères du rock. « Je trouvais la musique de Radiohead trop ringarde », disait-il récemment pour expliquer la révolution sonore qu'est
Kid A le quatrième album, dans la discographie du groupe. Plus simplement, il faut voir en ce chanteur et son groupe des musiciens insatiables, maladivement réticents à l'idée du succès, incapables d'entretenir une machine bien huilée et toujours persuadés que l'avenir de leur inspiration musicale est ailleurs.

La discographie de Radiohead

 Pablo Honey 
Des guitares plaintives et torturées à l'électricité, une batterie tétanisée sur des tempos moyens, une voix malade qui crache du venin par salves, voilà le Radiohead première formule. Convulsif, balançant entre pop furieuse et grunge hésitant, le rock de Radiohead souffre le martyre durant trois quarts d'heure. Rejeton des tourments de Nirvana conjugués aux grandes envolées de U2, ce premier album montre un groupe hésitant, rongé par sa timidité, incapable de choisir entre la violence pure et le lyrisme, bloqué sur le format pop-song. Quelques chansons, évidentes, sautent à la gorge immédiatement et sauvent ce disque de la banalité : Anyone Can Play Guitar , Thinking About You et surtout Creep, fantastique morceau de bravoure où la brutalité chaotique du chant rencontre à l'heure les hurlements de guitare : le tube qui propulsera Radiohead au firmament du rock des années 90.

 The Bends
Déboussolé par le succès de leur single Creep, Radiohead décide de changer les règles de sa musique et concentre son travail sur la densité et l'occupation de l'espace sonore. Tous les efforts consentis payent sur ce deuxième album. Ici, un groupe est en train de naître : mélodiquement campé sur des positions pop enfin déclarées, aux ambitions lyriques affirmées, un groupe enfin décidé à mettre dans la balance rock toute sa fièvre. Le résultat s'impose comme un bloc, une pièce maîtresse de rock à guitares (Johnny Greenwood y fait des merveilles), à prendre en totalité ou à laisser. Un de ces disques sans compromis qui convie les oreilles à un Yo-Yo émotionnel rare, une spirale infernale entre euphorie et dépression où le chant de Thom Yorke prend une assurance dramatique insoupçonnée (voir l’époustouflant Fake Plastic Trees, peut être son plus beau morceau). La comparaison avec le rock héroïque façon années 80 n'est plus d'actualité, Radiohead s'est affranchi des modèles et chasse sur un territoire romantique voisin de celui de REM. De loin, le meilleur album du groupe.

O.K Computer
On savait que Radiohead était un groupe intéressant et doué mais rien ne préparait à ce troisième album paru en 1997, véritable rêve éveillé où l'on découvre qu'une musique qu'on croyait perdue à tout jamais peut encore exister aujourd'hui. Il y a dans ce disque tout ce qui faisait le charme des albums mythiques des années 70 (dont évidemment ceux du Floyd) : originalité, prise de risques, expérimentations sonores, refus des schémas éculés, tout ceci mis au service de chansons belles à tomber, mélodiquement et harmoniquement très riches. Un album qu'on peut écouter longtemps en y découvrant toujours quelque chose de nouveau : rare et précieux.

Kid A
Dans le parcours de Radiohead, « Kid A » marque la même rupture que « Flowers Of Romance » dans la discographie de Public Image Limited ou « Outside » dans celle de Bowie : un disque contre-pied à une trajectoire toute tracée, une profonde réforme de la méthode d'écriture, une redéfinition totale de la notion de groupe et un éloignement significatif du format chanson. Inutile de chercher un single ici, il n'y en a pas. Dans ce long dédale de sons et de structures expérimentales, Radiohead a cassé le moule couplet-refrain, l'a refondu en une suite de dissertations sonores, répétitives, qui finissent par se télescoper dans des carrefours harmoniques où un semblant de refrain se dessine. Inspiré par les théorèmes musicaux de la musique électronique (Aphex Twin et Boards of Canada), Radiohead délaisse le rock pour flirter avec un happening musical savamment écrit, générateur de sons et de sensations plutôt que de franche émotion. Un album exigeant et hostile qui ne dévoile ses charmes secrets qu'après de longues heures de patience et plusieurs écoutes en boucle.

 

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Dernière modification : 17 septembre 2003